L’incendie, l’humidité et le vol : quelques bonnes pratiques

Vous trouverez ci-dessous toute une série de bonnes pratiques que les propriétaires/gestionnaires de biens patrimoniaux pourront mettre en œuvre.

 

Les trois aléas principaux contre lesquels des mesures de prévention peuvent être prises sont les suivants : l’incendie, l’humidité – l’eau et le vol – le vandalisme.

 

Incendie

 

Les incendies sont des situations d’urgence occasionnant de nombreux et lourds dégâts, c’est pourquoi il est important de les anticiper autant que possible. La clé pour éviter tout sinistre, c’est la prévention !

 

Dans un premier temps, il convient d’éviter les défaillances techniques du système électrique (installations obsolètes, utilisation incorrecte de l’installation, etc.) en veillant à sa conformité et son bon état général. Il en va de même pour les installations de chauffage. Ces dernières, peu importe le type, peuvent présenter un risque élevé d’incendie du fait de la vétusté du système, d’une défaillance ou d’un mauvais entretien. Il est préférable également de ne pas laisser de matériaux combustibles à proximité. Pour diminuer les risques, l’entretien des installations de chauffage doit se faire régulièrement. De même que le ramonage des cheminées.

 

Restez vigilant en ce qui concerne les incendies qui peuvent être provoqués par des personnes ou ceux relevant de la négligence tel que l’oubli de bougies restées allumées. La possession d’un ou de plusieurs extincteurs peut s’avérer utile pour limiter la propagation des incendies. Il faut également garder à l’esprit que certaines mesures sont imposées légalement tels que la mise en place de détecteurs incendie dans les logements, le ramonage de cheminée, les châssis avec ventilation, etc.

 

En cas de dommages et pour préserver vos intérêts il sera utile de prendre des photographies des dégâts éventuels pour documenter correctement votre assureur.

 

Humidité – Eau

 

Les problèmes d’humidité sont fréquents du fait que les sites patrimoniaux, souvent de grandes dimensions, sont généralement peu chauffés. Des dégâts des eaux peuvent aussi subvenir à la suite d’un manque d’entretien. C’est pourquoi il convient tout d’abord de rester attentif au taux d’humidité qui, lorsqu’il est problématique, se traduit généralement par la dégradation des peintures murales, l’apparition de taches sombres sur les plafonds ou les murs, de moisissures, etc.

 

Un contrôle régulier des toitures et singulièrement des corniches, des baies et des canalisations permettra de déceler les problèmes éventuels et de les résoudre en amont d’un accident.

 

Les murs méritent également des inspections car ils peuvent être vecteurs d’humidité par la présence de fissures ou encore être sujets à de l’humidité ascensionnelle. Différentes solutions existent, en fonction du type de bâtiment, mais mieux vaut faire appel à un expert pour bénéficier de conseils avisés.

 

Enfin, il faut également vérifier qu’il n’y ait pas de végétations parasites qui poussent sur les murs et qui vont les fragiliser. Une observation régulière est de mise. Une bonne aération des lieux est essentielle pour diminuer le taux d’humidité dans l’air. Une aération régulière et courte devra être privilégiée. Il est très important de surveiller le taux d’humidité et de veiller à ce qu’il ne soit pas trop élevé afin de ne pas favoriser l’apparition de nuisibles (insectes xylophages, rongeurs, …) ou encore d’algues. Un traitement devra être prévu le cas échéant afin de les éliminer.

 

Idéalement, l’environnement dans lequel les bâtiments ont été construits doit également être pris en considération. Pour les sites situés en zone inondable ou sur des terrains humides, il est intéressant de prévoir un système de pompes et/ou de drainages.

 

Tout comme pour les incendies et afin de préserver vos intérêts n’oubliez pas de prendre des photographies des dommages éventuels pour documenter correctement votre assureur.

 

Vol et vandalisme

 

Le vol, le vandalisme et même le pillage lorsqu’il s’agit d’un site archéologique, figurent parmi les aléas les plus fréquents et pour lesquels des systèmes de prévention peuvent être mis en place assez aisément.

 

Un premier point d’attention concerne la gestion des clés. Il est important de limiter le nombre d’exemplaires en circulation et de connaitre l’identité de toutes les personnes qui possèdent un double. L’emplacement dans lequel les clés sont gardées se doit également d’être bien réfléchi et ne doit pas être facile d’accès.

 

Il faut, tant que possible, veiller à ce que les biens de grande valeur soient, en fonction de leur format, rangés dans des lieux sûrs. En ce qui concerne les œuvres d’art, celles-ci peuvent être sécurisées grâce à différents systèmes. Les objets peuvent être fixés en utilisant des crochets, des pitons, des fils métalliques, etc. Ces systèmes d’accrochages doivent pouvoir être fixés solidement dans un mur ou un socle. La qualité de l’accrochage doit être étudiée pour à la fois être suffisamment complexe pour ralentir l’éventuel voleur mais suffisamment simple pour permettre une évacuation rapide. Nous vous suggérons de vous faire conseiller par un professionnel.

 

C’est une personne avertie qui devra mettre en place ces systèmes d’accrochage afin de ne pas nuire à l’intégrité de l’œuvre. Ces systèmes d’attaches sécurisées doivent empêcher de manipuler, d’enlever ou d’emporter les objets. Il faut toutefois garder à l’esprit que ces systèmes d’accroches devront être connus des services d’urgences afin qu’ils puissent facilement et rapidement les détacher en cas d’intervention. Il est également possible d’exposer les pièces dans des vitrines ou encore de les présenter en hauteur afin qu’elles ne soient pas directement accessibles.

 

Enfin, pour dissuader les personnes malveillantes qui voudraient passer à l’action, il est également possible d’installer un système de caméra de surveillance et/ou d’alarme sonore. Il faut toutefois être attentif à la réglementation découlant de leur utilisation.

 

En cas de vol ou de dégradations volontaires, il est utile, pour sauvegarder vos intérêts, de prendre des photographies des dommages éventuels et de porter plainte auprès de la police. Ces images pourront également vous servir pour compléter le dossier que vous pourriez introduire auprès de votre assureur.