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Rue de la Cure

"Roûwe dè l'Këre"

Elle longe la propriété du presbytère qui a été construit en 1741 par le curé Jean-François Meinart, à l'emplacement de l'ancien manoir de Dolchain dont l'origine remonte au moins à 1314.

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La cure

Il s'agit du bâtiment situé le plus à l'est de l'ensemble. C'est aujourd'hui une belle maison à la façade XVIIIe siècle d'une grande simplicité, couverte d’ardoises et nichée dans sa "closière", joli nom utilisé par chez nous pour désigner pièces de terres et jardins soigneusement clos de murs ou de haies. Des annexes en briques élevées sur un soubassement en moellons ferment la cour qui précède le corps de logis. Les pignons sont tous relevés d’épis et d’oreilles.

Parmi les six autres bâtiments de la place, le presbytère est la construction la plus ancienne. À son emplacement se trouvait autrefois le Manoir de Dolchain, du nom de Englebert de Dolchain qui, en 1315, le releva à Liège avec 16 bonniers de terre, nous apprend Joseph Schayes Ceci démontre à suffisance qu'il s'agissait bien alors d'un fief ressortissant de la Principauté et que peut-être aussi était-ce là effectivement l'un des plus vieux sites habités du village. Mais notre auteur va plus avant encore, émettant l’hypothèse sans doute audacieuse qui ferait de ce lieu à l'origine l'habitation de Bavon qui aurait donné son nom au village lors de sa conversion.

Ce qui paraît plus sûr, c'est que l'évêque de Liège céda l'église en 1012 à l'abbé de Gembloux. Quant au Manoir en 1422, il appartient à Jean de Witte qui fut premier bourgmestre de la ville de Louvain. Il passa ensuite à Philippe d'Arenberg puis à ses enfants. Ceux-ci le vendirent à Maître Jean de Lira le 8 février 1534 pour 1925 florins. Il en fit abandon au Collège d'Arras en 1536.

En 1659 - peut-être plus tôt encore - le Collège d'Arras afferme le domaine (cense, grange, écuries, verger, étang, brasserie, en tout dix journaux et 20 bonniers de terres et de prés) aux frères Scahuyse ou Scaheys, Jean et Jacques. Les successeurs acquerront l'ensemble fin XVIe début XVIIe siècle.

C'est en 1741 que le curé Jean-François Meinart achète auprès de Henri Schayes le vieux manoir. À l'époque il y réalisa des aménagements, sans doute la construction de l'avant-corps du bâti actuel, et y emménagea en 1756 ou 1757. 

Le 12 juillet 1819 Norbert-André-François Hamoir est installé curé de la paroisse Saint-Sulpice à Beauvechain. Incontestablement doté d'une forte personnalité, l'homme n'est pas non plus démuni ni d'ambitions, ni de projets. Il se révèlera sans aucun doute une des figures marquantes de l'histoire beauvechainoise entre 1820 et 1870, acteur entreprenant et homme d'influence. 

Entre les multiples activités que requiert son pastorat, Hamoir va se préoccuper de son presbytère et lui donnera son allure actuelle. Différentes campagnes de travaux, soit d'aménagement soit de construction, se succèderont de 1822 à 1852. Il semble bien qu'alors l'essentiel des modifications importantes apportées à la bâtisse soit terminé : Joseph Schayes publie un plan terrier du géomètre Jean-Baptiste Hallet qui en atteste. 

Au printemps 1822 le maïeur et ses échevins rendent visite au presbytère. il leur apparaît justifié de réaliser les réparations demandées pour la porte d'entrée et admettent qu'il faille réaliser des travaux de construction d’un porche et du bâtiment annexe servant de remise et d'étable. En 1825 décision est prise par le Conseil de fabrique pour la construction d'un mur au jardin du presbytère de Beauvechain depuis le puits de la cure jusqu'au puits de la veuve Anne Jos. Freson.

Des travaux plus importants sont encore réalisés en 1830 : Hamoir fait construire l’arrière-corps du logis. Ces aménagements augmentent considérablement l’espace habitable. C’est à la même époque qu’il fait percer la porte d’entrée et le souterrain qui mène à l’église. Diverses réparations sont encore effectuées en 1836 et le fournil est bâti en 1838.

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