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Fonctionnement et gestion des crues

Les évènements météorologiques des dernières semaines et particulièrement des 14-15-16 juillet 2021 méritent quelques explications sur le fonctionnement et la gestion des crues.

Tout d'abord et pour rappel, la pluviométrie mensuelle de Beauvechain est d'environ 66 litres. Ente le 14 juillet et le 16 juillet au matin, c'est une moyenne de 115 litres qui a été enregistrée. Là où, le 29 juin 2021, les pluies étaient localisées sur le bout de la rue Longue, les hauteurs de Sclimpré et le quartier des Burettes (65 litres en 30 minutes contre 18 litres en 30 minutes à Hamme-Mille), les pluies intenses de longues durées des 14-15-16 juillet ont eu une répartition plus homogène sur l'entité. Ceci explique, qu'au fur et à mesure que l'on se dirige vers l'aval, les débordements ont été de plus en plus perceptibles et conséquents.

Les cours d'eau de l'entité de Beauvechain sont tous considérés comme "non navigables". Ceux-ci sont classés en plusieurs catégories en fonction de la superficie de leur bassin hydrographique :

  • les cours d'eau non navigables de 1ère catégorie dont la gestion est assurée par le Service public de Wallonie (aucun sur Beauvechain);
  • les cours d'eau non navigables de 2e catégorie dont la gestion est assurée par la province (par exemple: la Néthen, le Nodebais, Le Mille, le Ry St-Martin, etc.);
  • les cours d'eau non navigables de 3e catégorie dont la gestion est assurée par la commune (le Guertechin et le Schoorbroek);
  • les cours non classés dont la gestion est assurée par les propriétaires riverains.

La plupart des cours d'eau de l'entité sont de gestion provinciale. Ainsi, quand nous constatons par exemple un embacle (= un barrage qui se forme par des objets ou de la végétation emportée), nous nous référons aux hydrauliciens provinciaux pour assurer le suivi de l'évacuation.

La province est aussi le gestionnaire des bassins d'orage de l'entité, que nous compons au nombre de 5 sur l'entité, à savoir : de La Bruyère, du Petit-Jean, du Mille, du Nodebais et des Forges.

Chacun de ces 5 bassins est équipé d'une sonde qui permet de contrôler leur fonctionnement à distance et en direct. Durant l'épisode pluvieux que nous avons subi, tous les bassins ont joué leur rôle et ont été exploités au maximum de leur capacité. Le principe est celui de laisser passer un débit limité par l'exutoire. Comme toute l'eau ne sait pas passer, le bassin se remplit. Au fur et à mesure que les pluies diminuent, les bassins se vident pour mieux se remplir lors d'un retour pluvieux. En diminuant l'ouverture ou en fermant les vannes, nous courons le risque de voir le volume de stockage disponible se remplir de manière anticipée et de ne pas savoir réduire le pic de crue en aval des bassins d'orage.

A ceux-ci s'ajoute, au confluent du Mille et de la Néthen, la prairie inondable par débordement. Cette zone d'immersion temporaire n'est pas équipée de sonde de contrôle. Le principe de fonctionnement de l'exutoire est similaire à celui des bassins d'orage.

Ces ouvrages ont permis de limiter la hauteur des inondations.

Les différents services impliqués ont géré au mieux cette catastrophe naturelle. Dans un but d'amélioration continue et suite à certaines suggestions des citoyens sinistrés, des changements d'écoulement des eaux, des perspectives de nouveaux aménagements, ou de remise en pristin état sont en cours de réflexion.

Nous espérons ne pas revivre cette situation, mais nous constatons des changements dans les épisodes pluvieux. Ils méritent une attention particulière pour que nous restions vigilants et que chacun de nous anticipe à titre individuel des aménagements pour protéger au maximum ses biens sans porter à conséquence à son voisin, dans les règles en vigueur.

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